Chaque année, l'association accueille de nouveaux adhérents
nous vous les présentons ici et sur les réseaux French Guitar Luthiers dans la série [faisons connaissance]
Luthiers
Jonathan Berg, Antoine Prabel, Mayeul Pradel, Richard Nury, Nicolas Gréaux, Yann Vendrely – De Leeuw Guitars, Richard Féret, Guillaume Dommartin, Jérôme Martin, Manu Charlieux, Benjamin Dietlin, Julien Garcia, Régis Sala, Olivier Laubreaux, Gabin Graff, Jeanmichel Capt, Christophe Jegou
Guitaristes
Serge Tridou
Richard Nury - NRG lutherie
Concepteur et fabriquant de la guitare, de la basse et du cigarbox de vos rêves !
Spécialiste des instruments à résonateurs et des guitares et basse à manches traversants, fabriqués à la main à 100 % ! Il en résulte que chaque modèle est unique, car entièrement personnalisé.
Un soin tout particulier est apporté à la réalisation de chaque instrument avec des bois sélectionnés, des composants de qualités correspondant à vos besoin et le tout adapté au mieux à votre morphologie et vos préférences afin d’obtenir l’instrument parfait pour vous.
NRG prend également en charge le réglage, la customisation, la réparation et l’entretien de vos instruments.


Situé dans la Drôme des collines à Montchenu entre Romans et Hauterive, NRG vous accueille à l’atelier, sur rendez-vous, du lundi au samedi de 9h à 18h.
Mayeul Pradel - Guitares Pradel
Après une formation d’ébénisterie d’art à Fribourg, j’ai appris la fabrication des guitares classiques auprès d’Oscar Trezzini, luthier en Suisse. J’ai installé mon atelier à Lyon en 2016.
La fabrication de mes guitares est inspirée de la tradition espagnole, mais est également nourrie par l’étude des guitares des grands maîtres du XXe siècle et les rencontres avec mes confrères.
guitarespradel.fr
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instagram.com/mayeulpradelluthier


Soucieux de produire des instruments de qualité, je sélectionne les différentes essences de bois avec rigueur selon la qualité acoustique du bois, ainsi que son impact environnemental, et je les travaille de manière à laisser le bois s’exprimer, essayant d’accorder entre elles les caractéristiques mécaniques et acoustiques propres à chaque essence. Chaque étape de fabrication est réalisée à la main, tout comme la finition, une gomme laque appliquée au tampon. Pour la table d’harmonie, j’utilise principalement un barrage en éventail. Je cherche pour mes guitares un timbre sonore chaleureux, équilibré, clair et élégant, associé à une ergonomie qui rend l’instrument confortable à jouer. Son apparence, loin d’être secondaire, se veut simple et en cohérence avec les qualités acoustiques de la guitare.
Installé à Lyon, je vous accueille sur rendez-vous dans mon atelier, pour essayer une guitare, ou faire entretenir ou réparer votre instrument.
Pourquoi j’ai adhéré à l’APLG et ce que j’en attends :
J’ai adhéré à l’APLG car je pense qu’ensemble on va plus loin, que ça ne peut que tirer le métier vers le haut.
Je souhaite que l’association soit le porte voix des luthiers auprès des institutions, qu’elle puisse mener des enquêtes, étudier certaines problématiques (accès aux matières premières, état du marché, etc). Qu’elle puisse aussi avancer pour une réglementation du métier, car nous sommes beaucoup trop de luthiers en France et la concurrence est rude.
Nicolas Gréaux, luthier
Installé depuis une dizaine d’années à Saint Romain de Popey (Sud Beaujolais), je fabrique des instruments en étroite collaboration avec les musiciens.
Choix de bois, projets, ergonomie… Spécialisé dans la guitare acoustique, je propose une gamme assez vaste dans laquelle j’ai pu m’inspirer et expérimenter pour atteindre le son que je recherchais en faisant des ponts entre diverses lutheries.
Ainsi je peux proposer des guitares majoritairement fabriquées avec des bois locaux, manouches, folk, classiques ayant un caractère sonore personnel.


Pratiquant un grand nombre de réparations et restaurations d’instruments anciens, comme récents, je propose aussi des services d’entretien, réglages, customisations…
Benjamin Dietlin Lutherie
Issu de l’ingénierie de l’énergétique et thermique du bâtiment, je me suis rapidement reconverti pour suivre ma passion, la lutherie.
J’attache une importance particulière aux circuits courts, récupération et usage de chutes de bois, ou encore utilisation de vernis naturels type gomme laque ou l’utilisation d’outils manuels.
Même si l’impact sur l’environnement de la fabrication d’instruments de luthiers reste presque imperceptible, cela contribue à ma philosophie de vie.


Olivier Laubreaux, O LUTHERIE
Passionné de guitares acoustiques et de musique country, je propose une gamme de guitares folks et slides (weissenborn, résonateur, lapsteel).
Luthier autodidacte depuis une dizaine d’années, j’ai décidé de monter mon atelier de lutherie, après avoir suivi une formation chez Echo d’Artistes, afin de proposer des instruments haut de gamme.
Je m’inspire pour mes guitares de la nature, des arbres, et de la faune qui m’entoure. Mon environnement direct car mon atelier se situe au milieu des coteaux gersois, avec vue sur les Pyrénées. Ça me permet de m’évader lors de la recherche sur la création d’un instrument.
L’aventure de mon atelier suit le chemin que je voulais depuis toujours.


Je crée les guitares dont je rêvais, qui me ressemblent et je fais partager ma passion à mes clients. Rien n’est plus gratifiant que de voir un musicien jouer sans s’arrêter, sur une guitare que l’on a fabriquée.
Alors n’hésitez pas à venir faire un tour dans le Gers pour profiter de la vue, essayer de belles guitares ou encore faire bichonner vos guitares à l’atelier.
Pourquoi j’ai adhéré à l’APLG et ce que j’en attends :
J’ai adhéré à l’APLG pour faire partie de la communauté des luthiers en guitare, ce qui était important pour moi. Cela permet de rencontrer d’autres luthiers, d’échanger sur des pratiques, des techniques, des choix de bois locaux aussi.
L’APLG fait aussi un travail de promotion de ce métier qui, avec le commerce d’instruments asiatiques ou les grosses firmes américaines, peine un peu à sortir son épingle du jeu. Et cette promotion permet à des musiciens de voir que les luthiers sont capables de leur faire un instrument personnalisé, fait à la main et en local.
L’APLG permet aussi d’avoir la visibilité à l’export et faire connaître les luthiers français et leur savoir faire.
Et enfin, l’APLG s’engage pour la protection de nos forêts, pour l’utilisation de ressources locales et nombre de luthiers aujourd’hui s’engagent dans cette voie pour réduire l’utilisation de bois exotiques.
Jeanmichel Capt
Bio philosophique…
Ma quête d’autarcie me fait pratiquer tous les métiers : cueilleur d’arbres, bûcheron, scieur, luthier et musicien. Je me suis même essayé à la coutellerie pour être en mesure de fabriquer mes propres outils tranchants. Voilà qui me donne joie de vivre et sentiment puissant de liberté. C’est en aventurier libre que je vois ma destinée, que je compare souvent à un voilier qui navigue, au gré des airs et des opportunités.
La route parcourue s’allonge jours après jours… Il faut dire que ça fait longtemps que je chemine. Avec l’expérience du temps qui passe, je perçoit mieux les valeurs qui définissent mon action : j’aime le simple, le sensé et l’authentique.


Toutes ces années au service de la lutherie et des musiciens ont transmuté ma quête de départ : la perfection technique. L’artisanat s’est maintenant revêtu d’attentes philosophiques et même spirituelles. J’ai compris que la musique est un langage sonore, j’ai saisi que la qualité sonore n’est utile que si elle est associée à une intention de communication. Il n’y a pas de musique s’il n’y a pas une histoire qui est racontée par ce moyen.
Lorsqu’un guitariste nous met dans l’oreille ce qu’il a sur le cœur, ce que nous entendons c’est le son de son instrument et ce que nous percevons est l’addition de ce son associé au charisme de l’interprète sublimé par l’instrument. Une bonne guitare ne doit pas seulement être belle, « sonner », elle doit aussi inspirer celui qui la joue.
Je mets tout son savoir-faire dans la réalisation de mes guitares et tout mon savoirêtre dans l’intention qui habite mon travail. En ce sens, je suis très touché par les maîtres Zen qui n’exercent leur art qu’après s’être préparés lors d’une méditation dans le temple. Ensuite seulement ils entrent à l’atelier et commencent l’œuvre. Les compagnons me touchent aussi, eux qui signent leur travail en cachant cette signature. Ils ne revendiquent pas une gloire inutile : avec la trace de leur passage ils s’incorporent à la matière, à l’œuvre.
J’ai redécouvert la forêt en compagnie de Lorenzo Pellegrini, le Cueilleur d’arbres. En sa compagnie, j’ai cultivé un respect et un amour sans limite pour elle. Mon projet est de partager largement les richesses subtiles qu’elle recèle. La forêt est déjà appréciée, je souhaite la faire aimer comme une compagne. Je souhaite renoncer aux bois exotiques et privilégier des essences locales présentant des qualités structurelles et techniques comparables. Nos bois locaux peuvent rivaliser sans complexe d’un point de vue esthétique avec les plus précieux des bois exotiques. Nul besoin de chercher ailleurs ce que nous avons sous la main. Il est fort agréable de redécouvrir qu’il n’y a pas besoin d’aller ailleurs pour trouver son bonheur.
Tout est là, près de chez soi !
Pourquoi j’ai adhéré à l’APLG et ce que j’en attends :
Parce que vous me l’avez aimablement proposé, et j’en suis honoré et heureux. J’ai le sentiment que le partage est une valeur centrale de votre association, qui dès lors porte fièrement son nom : une association des compétences pour soutenir un art artistique. Une manière d’associer mes attentes philosophiques à celles de mes Compagnons en lutherie. Une belle manière pour moi de faire partie de la famille des guitariers. Je me sens accueilli !
Manu Charlieux, Alternative guitarE
Ayant la passion du bois, de la création technique et artistique et le besoin vital de musique, Manu Charlieux fabrique sa première guitare électrique en 1995 pour avoir le modèle de ses rêves qui n’existait pas dans le commerce, puis une guitare de voyage, puis un modèle de rechange…le virus est pris. Aujourd’hui, Alternative guitarE propose une gamme de guitares aux designs équilibrés, ergonomiques et personnels : HerminE, VipèrE, 20-20, Manu6 puis CouleuvrE et MiragE.
C’est la recherche d’une sonorité qui va prévaloir pour élaborer une nouvelle guitare électrique. Cela va déterminer le choix des essences de bois puis de l’électronique. Le design de l’instrument sera défini pour coïncider au son et au style de musique auquel il est destiné principalement.


Techniquement, les guitares se singularisent principalement par la fixation du manche sur le corps réalisé via un « talon déporté A.E » permettant un accès intégral pour toutes les notes, un design élégant et bien proportionné et l’élaboration de cavités acoustiques creusées dans le corps, fruit de l’expérience du luthier pour l’obtention d’une sonorité enrichie et musicale !
Luthier est un métier passionnant, enivrant. Il y a tant de connaissances à apprendre puis maîtriser que le temps passe toujours trop vite, chaque nouvelle réalisation apporte sa part de savoir faire au gré des erreurs et des améliorations, les rencontres sont autant d’enrichissements.
Pourquoi j’ai adhéré à l’APLG et ce que j’en attends :
Il me semble important d’avoir une association pour la mutualisation des outils, des savoir-faire.
Je souhaite être informé des salons, de l’aide que je peux apporter aux autres. Il serait intéressant d’étudier la provenance des matériaux utilisés (mécanique, accastillage) de la même façon que l’on se soucie de la provenance des bois.
Julien Garcia
Je fabrique des guitares classiques et folk avec pour objectif de proposer des instruments qui allient le meilleur confort de jeu possible et qualités acoustiques.
Je mets l’accent sur l’équilibre, la longueur de note, la justesse, la richesse harmonique et bien sûr la réponse immédiate de l’instrument à la moindre sollicitation des cordes.
Actuellement mon offre s’articule autour de quatre modèles folk : L-00, OM, Dreadnought et Jumbo. Et trois modèles en guitare classique: Étude, Concert et Grand concert.


L’atelier prend également en charge les interventions en réparations, restaurations, réglages et entretien pour vos instruments avec le même souci du détail et de la jouabilité que sur les instruments que je fabrique.
Jérôme Martin, JOA guitars
Je me présente, Jérôme Martin, j’ai créé la marque JOA guitars.
Je suis originaire d’Antibes dans le sud de la France. J’ai commencé par jouer de la batterie, puis de la guitare à 16 ans. J’ai vécu en Irlande où j’ai connu un luthier qui m’a appris les rudiments de la lutherie guitare.
J’ai joué dans divers groupes, et j’ai été intermittent du spectacle en Ardèche comme guitariste tout en continuant à faire des réparations et réglages de guitares.
Jusqu’à ce qu’un jour en 2004, suite à un grave problème de santé, j’ai dû réapprendre à jouer, ayant perdu tous mes automatismes. J’ai repris la guitare un an après !
Mais c’était un mal pour un bien, en pleine campagne, récemment arrivé en Bretagne, je me suis dit « et maintenant, que vais-je faire ? »


Depuis l’âge de 20 ans je m’étais dit : “un jour, je me fabriquerai une guitare !” Et c’est comme ça que j’ai eu l’idée d’aménager une chambre de 10 mètres carré, et j’ai fabriqué ma première guitare, une D28 en palissandre, entièrement à la main. Je me suis outillé petit à petit, fabriquant tous les grands standards acoustiques et électriques, quelques bouzoukis et basses.
C’est grâce à la lutherie que je me suis rééduqué, et ça m’a permis de re jouer aussi.
Au début je voyais ça comme une façon de rester à la surface, et j’ai réalisé que je pouvais en faire un nouveau métier…
Aujourd’hui, je fabrique principalement des guitares folk, et j’utilise des bois locaux ou éco responsables, aussi quand j’en trouve, des pans de vieilles armoires ou lits en noyer et merisier.
J’utilise beaucoup l’olivier qui est un très bon bois tonal et très figuré. Je travaille toujours dans mon mini atelier (au secours !…) mais j’ai l’intention de trouver une maison plus grande pour faire un atelier de taille normale.
Je propose des instruments sur mesure, je restaure quelques vieilles guitares à l’occasion, et j’ai commencé à travailler sur ma ligne d’instrument.
Je ponce donc j’essuie !
Serge Tridou, guitariste
Je crois que tout guitariste quel que soit son niveau, a un rêve, c’est celui de posséder une guitare de luthier.
Le Festival de guitare d’Issoudun, l’APLG et la chance m’ont permis de réaliser ce rêve, puisque j’ai été l’heureux gagnant du Guitare challenge #2 !
Rien de plus normal pour moi que de rejoindre l’APLG et de soutenir le travail des luthiers.


Richard Féret
L’atelier Richard Féret propose des guitares classiques, flamencas et folks alliant tradition et modernité, expressivité, facilité de jeu et puissance, le meilleur du bois assemblé avec passion pour magnifier votre interprétation !
L’atelier de Richard Feret est situé entre Lavaur et Damiate dans le Tarn (81). C’est ici qu’il confectionne ses guitares à taux d’hygrométrie contrôlée. Une dizaine d’instruments en moyenne sortent de l’atelier chaque année avec pour philosophie : le confort, la simplicité, la générosité et la sobriété.
L’atelier fait aussi quelques réparations comme : re-frettages & planifications, recharge de vernis tampon, fractures…


Pour des demandes spécifiques, les guitares sont réalisées sur commande avec possibilités de varier certaines conventions.
Depuis août 2021, l’association a accueilli 25 nouveaux adhérents : 16 luthiers et 9 guitaristes.
Nous avons choisi de vous les présenter un par un, dans la série [faisons connaissance] sur les réseaux French Guitar Luthiers
Stefan Barrillon, Adrien Bernard-Reymond, Philippe Berne, Stan Blaineau, Alexandre Bourdonnais, Amélie Bouvret, Serge Buisson, Laurent Canaple, Philippe Cazaly, Arnaud Chamoret, Emeline Chevalier, Michel Courtial, Lucas Denis, Nadine Frati, Michel Genin, Nikk Giggs, Thomas Grumler, Hervé Lahoun, Thierry Le Guenne, Hugo Martin, Eric Michel, Emmanuel Mignot, Marc Serrand, Robin Thermoz-Liaudy, Sylvain Zbinden
Vous trouverez ici des textes complémentaires des posts…
Amélie Bouvret, luthière
Je m’appelle Amélie Bouvret, j’ai 40 ans et je viens de France.
Je viens d’une famille plutôt modeste.
Quand j’étais enfant, les guitares m’ont toujours fascinée.
Je voulais intégrer le conservatoire de Chalon-sur-Saône, mais malheureusement les places étaient rares et les cours particuliers trop chers.
Comme mon grand-père jouait de la trompette, et que les places au conservatoire étaient plus nombreuses, j’ai donc pu intégrer un cours de solfège et de trompette.

Mais ce qui m’intéressait vraiment, c’était la construction de guitares. Je suis une personne plutôt manuelle. Peu importe. Je vais réaliser ce que je veux vraiment, c’est-à-dire fabriquer des guitares.
Cette envie m’a suivi au fil des années.
En 2009, je me suis inscrite sur la liste d’attente pour intégrer le Cmb de Puurs. Après 4 ans d’attente, j’ai enfin pu partir seul en Belgique où j’ai eu la chance d’apprendre une partie du métier de luthier auprès de Walter Verreydt et Karel Dédain qui tiennent une place toute particulière dans mon cœur.
Ma première guitare était basée sur un modèle Torres. Puis j’ai choisi de faire une copie de Robert Bouchet et un modèle romantique de René Lacôte.
Plus tard, j’ai eu la chance de rencontrer Brunot Marlat à plusieurs reprises. Ce qui m’a permis de voir et d’observer des guitares originales de ces 2 luthiers parmi tant d’autres.
Durant mes 3 années passées en Belgique j’ai également participé au Leonardo Guitar Research Project qui consistait à fabriquer 2 guitares du même modèle mais une avec un bois exotique et la seconde non exotique. J’ai choisi le palissandre de Madagascar et le poirier.
Je suis rentré en France en 2016. Puis en 2017, j’ai décidé de m’installer en temps que luthier à Chalon-sur-Saône.
En octobre 2021 j’ai participé au concours de lutherie Antonio Marin à Grenade en Espagne où je suis arrivée 3ème. Ce podium m’a permis d’ouvrir les portes de Guitar salon international (GSI), basé à Santa Monica en Californie pour une première commande.
Sylvain Zbinden, luthier
Passionné par le bois et la musique dès le plus jeune âge, Sylvain Zbinden entreprend à 16 ans une formation en ébénisterie à l’École des Arts et Métiers de Genève. Il suit ensuite une formation de deux ans chez le luthier violon italien, Raphael Ramacciotti, diplômé de l’Ecole internationale de lutherie de Crémone.
En parallèle, il effectue un stage de marqueterie aux Arts et Métiers et accroît ses compétences techniques dans le domaine du son en suivant les cours du SAE Institute à Genève.
En 2008, Sylvain Zbinden est admis dans l’atelier de Claude Fouquet, luthier guitare reconnu, pour une formation de neuf mois. Au terme de cette expérience déterminante, il installe son propre atelier de lutherie dans le Pays de Gex (01).
Avec son atelier, Sylvain Zbinden perpétue la tradition en poursuivant l’œuvre de son maître, Claude Fouquet, aujourd’hui disparu, tout en cherchant sa propre voie de luthier. Il construit toutes les acoustiques avec un penchant pour les petits modèles type 00, 000 et 0M qu’il affectionne pour leur équilibre sonore et leur confort.

En 2019, Sylvain Zbinden s’installe à La Rochelle (17) et ouvre en 2021 un nouvel atelier aux « Cabanes urbaines » près de la Médiathèque. Sa gamme de guitares est toujours inspirée des guitares Martin et des C. Fouquet mais avec une orientation au fil du temps vers de nouvelles créations plus personnelles.
Par engagement pour la planète, il propose, en plus des bois habituels comme le palissandre ou l’acajou, des bois locaux comme le noyer, le cerisier, le poirier ou l’érable.
Stefan Barrillon, luthier

Après une formation aux Etats Unis en 1995, j’ouvre mon atelier à mon retour en 1996, au départ dans le garage familial. En 1998, déménagement dans un lieu plus grand où je vais développer dans un premier temps les guitares électriques Tactile puis les basses Cyclop et Cerbère que je décline en 4,5,6, et même 7 cordes. Je fais également la connaissance de Nicolas Mercadal qui à l’époque reprenait la fabrication des micros BENEDETTI. Notre collaboration, même si l’on n’est plus sous le même toit, continue encore aujourd’hui
En 2007, je saute sur l’opportunité d’ouvrir le show room d’instruments de luthier “Guitares d’en France” qui, comme son nom l’indique, est un lieu où l’on peut trouver toutes sortes d’instruments artisanaux. Cela part du constat que les magasins de musique traditionnels ne sont pas intéressés par l’artisanat et ne savent pas vraiment vendre le genre de guitare qui en est le produit. Ce show room est d’ailleurs ouvert à tous les luthiers installés.
Celia Enoc vient m’épauler dans cette nouvelle aventure et, une fois sa formation terminée, reprends Guitares d’en France en 2009. Cela me permet de me consacrer alors uniquement à la fabrication, d’abord électrique ; puis rapidement je fabrique des Guitares sur mesure folk, jazz ou nylon.
Cette année 2022 est marqué par l’emménagement dans un nouvel atelier, beaucoup plus grand et fonctionnel que le précédent, équipé d’une ligne de vide d’air, d’air comprimé, d’une aspiration centralisée… Ce nouvel atelier marque également un changement dans le type de fabrication que je réalise : d’une volonté de fabrication sur mesure je suis passé à une volonté de développer des instruments plus personnels. Les meilleures guitares que j’ai fabriquées sont celles dont j’ai rêvé.
Le modèle Oméga est à la base de ce choix ; je ne prends donc plus de commandes, je préfère réaliser des guitares qui me ressemblent et dont je suis l’initiateur et les proposer à la vente. Ainsi les guitares que je propose ont plus de caractère et d’identité qu’une vague copie de Martin OM ou de Gibson J200.
Ce qui est certain c’est qu’au bout de 27 ans de métier et après plus de 200 guitares fabriquées, je prends toujours autant de plaisir à tordre, sentir, cintrer, râper, taper, raboter, poncer, vernir le bois venu d’ici ou là, du champ d’à côté ou de l’autre côté du monde.
Ame Lutherie, Eric Michel
Un petit supplément d’âme !
Le nom Ame de mon atelier de lutherie est l’acronyme de « Atelier Michel Eric ».
Je me nomme Eric Michel et l’âme de mon travail est de redonner à l’arbre abattu une énergie plus dynamique, plus fluide que celle que peut contenir un simple morceau de bois.
Pour aller un peu plus loin, comme certains peuples remercient l’animal abattu devenu gibier pour se nourrir, mon geste et ma démarche reviennent à peu près au même. Je remercie le sacrifice d’un élément de la forêt en tentant de lui insuffler de la vie en le faisant résonner le plus agréablement possible, lui redonnant un peu d’âme, et le musicien exprimant à travers lui ses états d’âme.
Cette démarche, ce travail, doit se faire avec le moins de contrainte possible, sans forcer le bois à aller où il ne veut pas, sans lui infliger une seconde violence après l’abattage.

On voit donc que le hasard de l’acronyme n’en est plus un !
Dans cette optique, je privilégie pour la construction de mes guitares peu de matériaux autres que le bois, peu de produits issus de la pétrochimie, et je m’efforce de choisir des bois dont la traçabilité est connue, et dans la mesure du possible, du bois local.
Il résulte majoritairement des guitares non teintes, non vernies mais huilées ou vernies au tampon gomme laque, afin de respecter la philosophie de mon travail.